Le SNPHARE a présenté, lors de son assemblée générale du 11 janvier 2019, en présence de journalistes de la presse médicale, les résultats d’une enquête sur la séniorisation des internes en anesthésie-réanimation. Nous regrettons que les résultats aient été dévoyés de manière erronée et tendancieuse dans Hospimedia, laissant planer le doute sur la qualité de la formation des internes d’anesthésie-réanimation et sur un sur-risque pour les patients.
Il a été pourtant précisé dès le début de la présentation, que les chiffres devaient être utilisés avec précaution, notamment pour les résultats concernant les internes : ceux-ci ayant été très peu nombreux à répondre, les résultats ne peuvent être réputés représentatifs. La formation de nos internes est une formation d’excellence, alliant théorie et compagnonnage, avec une autonomisation progressive en fin de cursus. Il est regrettable que la réglementation ne prévoie pas de seniorisation des gardes en CHU, comme l’arrêté de 1995 le permet dans les hôpitaux non-universitaires. Notre enquête, malgré ses biais statistiques, a montré que les incidents graves restent rares, et que les internes ont un recours à un médecin expérimenté dans la très grande majorité des cas. Toute autre conclusion sur la formation des internes ne saurait être valable.
Dans la réforme du 3ème cycle, la dernière année d’internat devient la « phase de consolidation », les internes devenant des « docteurs juniors ». Les premiers docteurs juniors en anesthésie-réanimation arriveront en novembre 2021. Si, actuellement, les modalités de recours, de responsabilité médico-légale ou de rémunération restent à préciser, il existe dans de nombreux établissements des organisations vertueuses qui doivent servir de modèle.
Télécharger le PDF