Le SNPHARE apprend avec une infinie tristesse ce dimanche le décès d’un collègue, praticien hospitalier urgentiste, d’une infection à coronavirus.
Le SNPHARE présente toutes ses condoléances à sa famille et s’associe à sa douleur dans cette épreuve brutale.
Le SNPHARE demande que l’infection à COVID-19 soit inscrite dans la liste des maladies professionnelles des professionnels de santé.
Nul ne peut affirmer que la contamination dans ce contexte est extraprofessionnelle, d’autant qu’aucune mesure de dépistage n’est effectuée sur le personnel soignant, et que notre collègue a été exposé professionnellement dès le début de la crise sanitaire dans l’Oise.
Les établissements hospitaliers sont responsables de la protection de leurs salariés. La pénurie de masques, toujours présente dans les établissements de santé, impose le contingentement et l’économie au-delà de ce qui est raisonnable. Les solutions hydro-alcooliques manquent aussi.
L’histoire du SRAS (2003) nous rappelle que le taux de contamination attendu pour les personnels soignants sera très nettement supérieur à celui de la population générale. Il le sera d’autant plus que les mesures de protection sont contingentées et que le port de masque FFP2 est à négocier au cas par cas. Une partie des patients infectés sont asymptomatiques, les personnels soignants ne sont pas confinés, ils sont au contact des patients et sont à leur tour de puissants vecteurs potentiels de l’infection.
Si le confinement est indispensable, les professions dérogeant à ce confinement dans l’intérêt de la Nation doivent pouvoir être protégées pour limiter la propagation de l’épidémie, et pour leur propre santé, en ville comme dans les établissements de santé.
Le SNPHARE demande au Président de la République de protéger son personnel soignant durant toute cette crise du coronavirus : confinement total de la population, approvisionnement en masques chirurgicaux et FFP2 suffisant pour une pratique médicale et paramédicale conventionnelle, dépistages systématiques répétés.
Télécharger le PDF